Livret Janvier 2018

IL Y A 50 ANS LES EVENEMENTS DE MAI 68

Pour ses 50 ans, voici un rappel des actions qui se sont passées en ce mois de Mai 68.

Les nombreuses luttes sociales qui se développent donnent à ce 1er mai une signification particulière. Ces manifestations auront lieu dans toute la France.

La répression se fait plus forte à partir du 6 mai. On compte plus de 500 blessés et 422 arrestations.

Le 10 mai, la CGT, la CFDT, la FEN, le SNESUP et l’UNEF décident d’organiser une manifestation commune. Il y aura plus de 5 000 arrestations. La France est en état de choc.

Le 13 mai, 60 000 personnes défilent à Lyon, de la Bourse du Travail à la Place des Terreaux.

Le 18 mai, 3 000 militants rassemblés à la Bourse du Travail décident d’amplifier le mouvement. Du jamais vu depuis 1936.

Fin mai, les négociations débutent à Grenelle et le patronat lâche sur le SMIG : 35% d’augmentation mais la grève continue avec 300 000 manifestants sur Lyon.

Fin juin, la reprise est généralisée mais les travailleurs sont loin de rentrer « bredouille ».

Pendant ces évènements, l’Union Départementale a recensé 13 586 adhésions à la CGT.

Livret Janvier 2017

LES SCISSIONS A LA CGT

Après la scission CGT / CGT-U en 1922, la réunification en 1936, la scission CGT / FO arrive en 1947 suite à une conception différente du syndicalisme.

Deux responsables CGT, Benoit Frachon et Léon Jouhaux vont s’opposer au sujet du plan Marshall. Celui-ci va marquer un tournant dans la politique et creuser le fossé entre la SFIO et le PCF ainsi qu’entre la CGT et FO.

Sans qu’il soit possible de quantifier la part relative des facteurs extérieurs et intérieurs de la rupture en mai 1947, on peut affirmer la part considérable de Washington avec l’éviction des ministres communistes de l’époque.

Le voyage de Léon Jouhaux aux Etats-Unis en octobre 1947 a probablement précipité les choses. Au CCN des 12 et 13 novembre, le désaccord entre les tendances est officiellement affirmé sur tous les points.

Les grèves ne fourniront que l’occasion d’une rupture qui les a précédées et en décembre 1947 la scission est consommée.

Fortement soumise à la conjoncture nationale et internationale, la CGT n’a pu résister aux formidables pressions exercées en France et à l’étranger par les classes dirigeantes. Toutefois, la majorité du syndicalisme cégétiste continuera à entraver celle de l’adversaire de classe, rivé au tuteur atlantique.

Livret Janvier 2016

1906 : Congrès d’Amiens / 1936 : Front Populaire

Deux dates qui ont marqué le mouvement ouvrier.

En octobre 1906 a lieu le Congrès d’Amiens avec 297 participants dont … 1 femme !

Les principaux débats furent consacrés à la journée de 8h où plusieurs interventions mettront l’accent sur la difficulté à confédérer. Ce rapport entre les syndicats et les partis politiques sera repris lors du 47ème Congrès de la CGT à Montpellier.

En 1936, la motion de Keufer « le rôle du parti est de gérer, le rôle du syndicat est de revendiquer, quelque soit le parti au pouvoir », présentée au Congrès d’Amiens, est appliquée.

En mars, le Congrès de réunification CGT / CGT-U / Autonomes crée une vague de syndicalisation. Cette réunification est un grand moment de l’histoire du mouvement ouvrier car elle a été imposée par le désir et la volonté de la base, consciente de cette nécessité.

La victoire du Front Populaire en mai 1936 entre dans l’histoire avec d’imposantes manifestations, l’obtention des congés payés et les Accords Matignon en Juin.

C’est une période où la CGT a pleinement joué son rôle de syndicat.

Livret Juillet 2015 (EPUISE)

LA SECU C’EST LA VIE, QU’EN RESTERA-T-IL DEMAIN ?
Il a été réédité en Janvier 2022

Refusant tout régime unique, les corporatistes refusent la tutelle du régime général qui leur impose des tarifs !

Focus sur la loi Morice qui sera votée en 1947 et le régime unique ne verra jamais le jour.

En 1949, les rapaces de la finance arrivent et le hold-up sur la Sécurité Sociale va se poursuivre jusqu’en 2008 avec la mise en place du dispositif « mutuelle obligatoire employeur » !

Aujourd’hui, il est souhaitable de se poser les bonnes questions :

  • Si la Sécurité Sociale venait à disparaître, à quel taux les assurances nous couvriraient-elles ?
  • Où est alors l’idée du CNR : « soigné suivant ses besoins » ?

La santé ne se négocie pas. Tous les citoyens doivent être égaux pour l’accès aux soins.

Notre santé n’est pas une marchandise. Alors, un impératif :
Reconquérir la Sécurité Sociale !

Livret Octobre 2014

LA CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL – 1895/2015

A l’occasion des 120 ans de la CGT, ce livret rappelle les grandes dates :

1884 : le droit de s’organiser en syndicat

1894 : tous ensemble, on est plus fort

1895 : naissance de la Confédération Générale du Travail

1906 : le Congrès d’Amiens

1913/1918 : la CGT dans la tourmente de la guerre

1919 : première division du mouvement ouvrier

1932 : montée du fascisme

1936 : réunification de la CGT, CGT-U et AUTONOMES

1939/1943 : la guerre, la résistance, le CNR

1947 : nouvelle scission, création de FO

1964 : scission à la CFTC, création de la CFDT

1968 : les grèves

Cette année-là, le SMIG a augmenté de 35 %. Résultat, les salariés ont relancé l’économie et la production par leurs dépenses. Ce n’est pas en instaurant la rigueur comme le fait l’Europe aujourd’hui que la consommation va redémarrer.

Livret Février 2014

La CGT avant, pendant, après la guerre de 1914/1918

Deux assassinats vont hâter le début de la guerre : celui de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche par un étudiant serbe, le 28 juin 1914.

Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès est assassiné dans le café du Croissant à Paris. Ce meurtre prémédité va curieusement modifier la position de Léon Jouhaux, alors secrétaire de la CGT.

Après les obsèques de Jaurès, il décide de rejoindre l’Union Sacrée pour la guerre et entraine avec lui une partie de la CGT.

Les évènements vont s’enchainer très vite et le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale. Ces 4 ans de guerre verront le début de la guerre industrielle, l’emploi des gaz par les allemands malgré son interdiction et le rôle formidable des femmes qui vont faire fonctionner le pays.

C’est pendant cette période que les femmes vont exercer des responsabilités importantes comme Jeanne Chenavard qui fut secrétaire générale de l’UD CGT du Rhône.

La guerre terminée, les divisions syndicales et politiques vont voir le jour. Une première division a lieu en 1919 avec l’apparition de la CFTC.

En ce début de XXème siècle, le monde a changé et un terrible mal va s’enraciner : le fascisme, qui débouchera sur la deuxième guerre mondiale.

Livret Juin 2012 (EPUISE)

L’HISTOIRE DE LA PROTECTION SOCIALE EN FRANCE

La Sécurité Sociale, issue du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), est créée en 1945.

Bien avant cela, la loi Waldeck-Rousseau abroge en 1884 la loi Chapelier et permet une avancée dans l’histoire du mouvement ouvrier.

En 1898, 3 ans après la création de la CGT, les mutuelles se regroupent et forme la « charte de la mutualité ».

La protection sociale va évoluer jusqu’en 1931 où des caisses d’assurances sociales seront mises en place. La CGT-U s’y opposera.

Le Conseil National de la Résistance proposera un plan complet de sécurité sociale et c’est Ambroise Croizat qui le mettra en place à la Libération avec les Ordonnances des 4 et 19 octobre.

Déjà en 1947, deux camps s’opposent : l’un pour une sécurité sociale pour tous et l’autre pour les régimes spéciaux. La loi Morice va concéder aux mutuelles une partie de la protection sociale. C’est la fin du principe d’universalité.

L’article 34 de la Constitution de 1958 portera un coup terrible à la protection sociale puisqu’il décide des moyens donnés et retire ainsi aux administrateurs les pouvoirs donnés par le CNR. Par la suite, les ordonnances suivantes et les coups portés ne cesseront de grignoter la protection sociale.

Livret Février 2011

QUI ETAIT MARIUS VIVIER-MERLE ?

Si son patronyme est bien familier, peu de gens connaissent sa et ce qu’il était. Né à Legny, dans le Rhône, métallurgiste, Marius Vivier-Merle devient Secrétaire de l’UD CGT confédérée lors du Congrès à Saint Etienne, en juin 1922.

En 1924, les anarcho-syndicalistes quittent la CGT-U et vont affaiblir cette dernière jusqu’en 1936 où les confédérations CGT, CGT-U et Autonomes vont se réunifier. Ceci va déclencher une joie et un espoir au niveau de la classe ouvrière, une cohésion retrouvée. M. VIVIER-MERLE sera réélu Secrétaire au sein de la CGT réunifiée.

L’inauguration du siège de l’UD au 215 cours Lafayette aura lieu le 17 juillet 1937 en présence d’Edouard HERRIOT. Au Congrès confédéral de Nantes, en 1938, il présente une motion sur l’indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques qui sera adoptée avec le soutien de Benoît Frachon.

De 1940 à 1941, il décide, avec l’UD, de continuer la lutte contre le patronat. En 1942, il fait prononcer l’Union Départementale légale contre la relève. Il est arrêté et mis en résidence surveillée le 26 octobre. Il va donc rentrer dans la clandestinité et exercer une double activité.

Le 26 mai 1944, lors du bombardement des alliés à la gare de Perrache, il est tué enseveli sous les décombres de la maison où il est en réunion.

Livret Juillet 2010 (EPUISE)

1936 : LA CRISE et pourtant des avancées considérables !

A un moment où certains salariés pensent que ce n’est pas le moment de faire grève, il est bon de revenir sur cette année 1936 et rappeler l’engagement syndical de la CGT pour obtenir ces acquis au prix de luttes, parfois chèrement payées.

La scission CGT / CGT-U en 1921, la montée du fascisme au début des années 1930 puis la réunification de la CGT avec la CGT-U en 1936 … l’unité est en marche, rien ne pourra l’arrêter.

Le 1er mai de cette année, d’imposantes manifestations dans toute la France et, par la suite, les occupations d’usines qui ne cesseront de s’étendre jusqu’au 7 juin avec les accords Matignon.

Malgré ces accords, et même si Léon Blum s’est engagé à concéder les congés payés, beaucoup ne lui font pas confiance. Il y aura une vague d’adhésions à la CGT qui attendra près de 3 millions d’adhérents.

Sous la pression, la loi sur les congés payés est votée le 26 juin et la CGT le payera cher avec l’exécution de 6 secrétaires généraux de fédérations sur la liste des fusillés de Chateaubriand.

Quand ce qui rassemble deviendra plus fort que ce qui divise, alors ce jour-là … tout deviendra possible !

Ne soyons ni défaitiste ni pessimiste.