Livret Octobre 2014

LA CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL – 1895/2015

A l’occasion des 120 ans de la CGT, ce livret rappelle les grandes dates :

1884 : le droit de s’organiser en syndicat

1894 : tous ensemble, on est plus fort

1895 : naissance de la Confédération Générale du Travail

1906 : le Congrès d’Amiens

1913/1918 : la CGT dans la tourmente de la guerre

1919 : première division du mouvement ouvrier

1932 : montée du fascisme

1936 : réunification de la CGT, CGT-U et AUTONOMES

1939/1943 : la guerre, la résistance, le CNR

1947 : nouvelle scission, création de FO

1964 : scission à la CFTC, création de la CFDT

1968 : les grèves

Cette année-là, le SMIG a augmenté de 35 %. Résultat, les salariés ont relancé l’économie et la production par leurs dépenses. Ce n’est pas en instaurant la rigueur comme le fait l’Europe aujourd’hui que la consommation va redémarrer.

Livret Février 2014

La CGT avant, pendant, après la guerre de 1914/1918

Deux assassinats vont hâter le début de la guerre : celui de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche par un étudiant serbe, le 28 juin 1914.

Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès est assassiné dans le café du Croissant à Paris. Ce meurtre prémédité va curieusement modifier la position de Léon Jouhaux, alors secrétaire de la CGT.

Après les obsèques de Jaurès, il décide de rejoindre l’Union Sacrée pour la guerre et entraine avec lui une partie de la CGT.

Les évènements vont s’enchainer très vite et le 2 août 1914, c’est la mobilisation générale. Ces 4 ans de guerre verront le début de la guerre industrielle, l’emploi des gaz par les allemands malgré son interdiction et le rôle formidable des femmes qui vont faire fonctionner le pays.

C’est pendant cette période que les femmes vont exercer des responsabilités importantes comme Jeanne Chenavard qui fut secrétaire générale de l’UD CGT du Rhône.

La guerre terminée, les divisions syndicales et politiques vont voir le jour. Une première division a lieu en 1919 avec l’apparition de la CFTC.

En ce début de XXème siècle, le monde a changé et un terrible mal va s’enraciner : le fascisme, qui débouchera sur la deuxième guerre mondiale.

Livret Juin 2012 (EPUISE)

L’HISTOIRE DE LA PROTECTION SOCIALE EN FRANCE

La Sécurité Sociale, issue du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), est créée en 1945.

Bien avant cela, la loi Waldeck-Rousseau abroge en 1884 la loi Chapelier et permet une avancée dans l’histoire du mouvement ouvrier.

En 1898, 3 ans après la création de la CGT, les mutuelles se regroupent et forme la « charte de la mutualité ».

La protection sociale va évoluer jusqu’en 1931 où des caisses d’assurances sociales seront mises en place. La CGT-U s’y opposera.

Le Conseil National de la Résistance proposera un plan complet de sécurité sociale et c’est Ambroise Croizat qui le mettra en place à la Libération avec les Ordonnances des 4 et 19 octobre.

Déjà en 1947, deux camps s’opposent : l’un pour une sécurité sociale pour tous et l’autre pour les régimes spéciaux. La loi Morice va concéder aux mutuelles une partie de la protection sociale. C’est la fin du principe d’universalité.

L’article 34 de la Constitution de 1958 portera un coup terrible à la protection sociale puisqu’il décide des moyens donnés et retire ainsi aux administrateurs les pouvoirs donnés par le CNR. Par la suite, les ordonnances suivantes et les coups portés ne cesseront de grignoter la protection sociale.

Livret Février 2011

QUI ETAIT MARIUS VIVIER-MERLE ?

Si son patronyme est bien familier, peu de gens connaissent sa et ce qu’il était. Né à Legny, dans le Rhône, métallurgiste, Marius Vivier-Merle devient Secrétaire de l’UD CGT confédérée lors du Congrès à Saint Etienne, en juin 1922.

En 1924, les anarcho-syndicalistes quittent la CGT-U et vont affaiblir cette dernière jusqu’en 1936 où les confédérations CGT, CGT-U et Autonomes vont se réunifier. Ceci va déclencher une joie et un espoir au niveau de la classe ouvrière, une cohésion retrouvée. M. VIVIER-MERLE sera réélu Secrétaire au sein de la CGT réunifiée.

L’inauguration du siège de l’UD au 215 cours Lafayette aura lieu le 17 juillet 1937 en présence d’Edouard HERRIOT. Au Congrès confédéral de Nantes, en 1938, il présente une motion sur l’indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques qui sera adoptée avec le soutien de Benoît Frachon.

De 1940 à 1941, il décide, avec l’UD, de continuer la lutte contre le patronat. En 1942, il fait prononcer l’Union Départementale légale contre la relève. Il est arrêté et mis en résidence surveillée le 26 octobre. Il va donc rentrer dans la clandestinité et exercer une double activité.

Le 26 mai 1944, lors du bombardement des alliés à la gare de Perrache, il est tué enseveli sous les décombres de la maison où il est en réunion.

Livret Juillet 2010 (EPUISE)

1936 : LA CRISE et pourtant des avancées considérables !

A un moment où certains salariés pensent que ce n’est pas le moment de faire grève, il est bon de revenir sur cette année 1936 et rappeler l’engagement syndical de la CGT pour obtenir ces acquis au prix de luttes, parfois chèrement payées.

La scission CGT / CGT-U en 1921, la montée du fascisme au début des années 1930 puis la réunification de la CGT avec la CGT-U en 1936 … l’unité est en marche, rien ne pourra l’arrêter.

Le 1er mai de cette année, d’imposantes manifestations dans toute la France et, par la suite, les occupations d’usines qui ne cesseront de s’étendre jusqu’au 7 juin avec les accords Matignon.

Malgré ces accords, et même si Léon Blum s’est engagé à concéder les congés payés, beaucoup ne lui font pas confiance. Il y aura une vague d’adhésions à la CGT qui attendra près de 3 millions d’adhérents.

Sous la pression, la loi sur les congés payés est votée le 26 juin et la CGT le payera cher avec l’exécution de 6 secrétaires généraux de fédérations sur la liste des fusillés de Chateaubriand.

Quand ce qui rassemble deviendra plus fort que ce qui divise, alors ce jour-là … tout deviendra possible !

Ne soyons ni défaitiste ni pessimiste.

Livret Août 2009

115 ANS D’HISTOIRE SOCIALE VUS PAR LE DESSIN : LA CGT DE 1895 à 2010

Dans ce livret, nous retraçons, par le dessin, certains épisodes de notre histoire sociale au cours du XXème siècle, si riche en évènements.

Le « Journal de Limoges », relate dans son édition du 23 au 30 septembre 1895, la création d’une « Confédération Générale du Travail ». Le 1er mai 1906 sonne la lutte pour la diminution du temps de travail et l’augmentation des salaires.

En 1919, après 13 ans de luttes, la CGT obtient la journée de 8 heures. Il y avait 1 800 000 adhérents à cette époque.

L’affiche de la CGT-U créée à St Etienne est éditée par les Unitaires. Celle de la montée du fascisme dans les années 30 va pousser à la réunification de la CGT et de la CGT-U.

En juillet 1939, affiche de la CGT commémorant le 150ème anniversaire de la révolution française. 2 mois plus tard, c’est la guerre.

De 1950 à 2010, la CGT ne cessera de dénoncer les problèmes de société avec des affiches significatives : insécurité au travail, chômage, travail des femmes, environnement …

La mondialisation affecte l’ensemble de la planète contre une exploitation mondiale représentée par une affiche créée par la Fédération Syndicale Internationale en 2006.

Livret Septembre 2008 (EPUISE)

1919 : LA JOURNEE DE 8 HEURES

1936 : LA LOI SUR LES PREMIERS CONGES PAYES

A un moment où gouvernement et patronat mettent tout en œuvre pour racheter les RTT des salariés, il est important de rappeler l’histoire des congés payés dans notre pays.

En avril 1919, le gouvernement publie la loi sur la journée de 8 heures et la semaine de 48 heures. Une avancée considérable, à l’époque, pour l’amélioration des conditions de vie et le droit au repos. Jusqu’au début des années 30, les divisions et l’affrontement idéologique vont estomper la lutte pour l’amélioration et la réduction du temps de travail.

Mars 1936, c’est au Congrès de la CGT à Toulouse que sera posé avec force la demande des congés payés. Toutefois, ceux-ci ne figurent pas dans les accords Matignon.

Enfin, en juin 1936, la loi sur les congés payés est votée.

A l’été 1955, les chantiers navals de Nantes et Saint Nazaire font grève pour la revalorisation des salaires et l’accord final du 20 août débouchera sur une augmentation de 22 %.

Une 3ème semaine est votée en mars 1956 montrant que le patronat a les moyens de payer et il faudra attendre le printemps 1969 pour avoir la 4ème semaine.

A l’arrivée de la gauche au pouvoir, la 5ème semaine sera officialisée en janvier 1982.

Livret Septembre 2007 (EPUISE)

CHRONOLOGIE DES EVENEMENTS DE MAI 1968

La montée des tensions : du 1er mai au 5 mai

La répression se fait plus forte : du 6 mai au 9 mai

Les grèves et les manifestations : du 10 mai au 12 mai avec une énorme manifestation le 13 mai

Le bureau confédéral s’adresse aux salariés : les 14 et 15 mai

Les occupations d’usines s’amplifient : du 16 mai au 18 mai

L’essence manque, la marche à pied devient le 1er transport :
du 19 mai au 21 mai

Les syndicats demandent l’abrogation des ordonnances sur la Sécurité Sociale : du 22 mai au 24 mai

Les négociations débutent à Grenelle : les 25 et 26 mai

Les salariés de Renault rejettent les propositions le 27 mai et la grève continue pendant que le Président se rend en Allemagne : du 28 mai au 30 mai

Les négociations, branche par branche, se développent partout : du 31 mai au 4 juin

Des accords se signent et le travail reprend progressivement :
du 5 juin au 18 juin

Fin juin, la reprise est généralisée mais les travailleurs sont loin de rentrer « bredouille ».

Livret Septembre 2006 (EPUISE)

1947 : LA SCISSION ENTRE TENDANCE CGT ET TENDANCE FO

En décembre 1947, cinq secrétaires fédéraux quittaient la CGT pour créer Force Ouvrière.

Beaucoup présentent cette scission en opposant une CGT communiste liée au Parti et une Force Ouvrière totalement indépendante. Or, cette scission est due à deux conceptions différentes du syndicalisme.

Deux responsables à l’époque : Benoit Frachon et Léon Jouhaux. La « dyarchie Jouhaux-Frachon » a été confirmée lors du Congrès d’avril 1946.

En juin 1947, la Grande-Bretagne et la France acceptent le plan Marshall alors qu’il est condamné par la CGT. Le fossé va se creuser entre la tendance Frachon et la tendance Jouhaux car Léon Jouhaux va s’y rallier.

Les divisions commencent à s’installer et en Décembre 1947 la scission est consommée. La CGT conserve en sa faveur le rapport des forces relatif entre tendances, qui assure son influence au sein de la classe ouvrière tandis que FO ne séduit guère hors des sphères déjà conquises.

Une 2ème scission a lieu en mars 1948 avec la création de la FEN. Le pluralisme syndical s’instaure.

Ce livret vous permettra de mieux comprendre la période complexe de la scission de la CGT en cette année 1947.